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Notre-Dame-des-Landes Des zadistes occupent la DDT

Quelque 200 zadistes et leurs soutiens ont occupé les locaux de la DDTM à Nantes le 15 novembre 2018. © Twitter/Zone à défendre

Quelque 200 zadistes et leurs soutiens ont occupé les locaux de la direction départementale des territoires et de la Mer (DDTM) à Nantes le 15 novembre 2018, pour demander des garanties sur les projets agricoles à Notre-Dame-des-Landes (NDDL), ont-ils annoncé dans un communiqué.

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Entamée dans la matinée, l’occupation s’est terminée vers 17h00, à l’issue de deux réunions de concertation. La police a dénombré 180 manifestants. Les manifestants réclament des baux ruraux pour les 15 projets agricoles retenus par la préfecture et qui bénéficient actuellement de conventions d’occupations précaires expirant à la fin de 2018.

« Pas de promesse de baux »

En mai, Stéphane Travert avait annoncé que ces porteurs des projets pourraient acquérir des terres ou bénéficier de baux ruraux de neuf ans renouvelables, « s’ils ont respecté leurs engagements ». « Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de promesse de baux, a souligné Pierre, habitant de la Zad. »

« On nous promet seulement des conventions précaires qui seront rendues caduques une fois que les terres seront revendues au conseil départemental, poursuit-il. Or, on n’a aucune garantie sur le fait que le conseil départemental va bien poursuivre les projets agricoles », souligne-t-il, évoquant l’« extrême précarité » des agriculteurs.

La rétrocession n’est pas terminée

Une délégation a rencontré les services de la DDTM à deux reprises, sans obtenir satisfaction.

« La signature de baux n’est pas possible actuellement. Il faut d’abord que la procédure de rétrocession des terres (de l’ex-Zad) au conseil départemental aille à son terme », déclare Johann Mougenot, directeur de cabinet du préfet de la Loire-Atlantique.

« Ils ont des craintes et c’est normal », a-t-il ajouté. « Nous sommes conscients qu’ils ont besoin de stabilité. Nous souhaitons nous aussi que les choses aillent rapidement mais ça ne peut pas être tout de suite. » Johann Mougenot a rappelé que le conseil départemental s’était engagé à s’inscrire « dans la continuité de l’État » concernant les baux ruraux.

Les zadistes doivent revoir la DDTM le 27 novembre 2018, selon l’un d’eux. Les manifestants réclament aussi des garanties environnementales et un diagnostic foncier des terres de la Zad pour « une répartition équitable des terres ». Des banderoles « ZAD-NDDL, on est là pour un bail ! » ou « Pour un bocage sans glyphosate ! » étaient suspendues sur la façade de la DDTM.

AFP

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